Malheureusement, il arrive, une fois tous les 40 ans, que nos combis tombent vraiment en panne et que l’on soit obligé de déposer le moteur. Cette opération est souvent méga super complexe sur les voitures (tons of trucs en plastoc à démonter) mais le combi est pas une voiture comme les autres :D
Introduction
Tout le monde passera par là un jour, que se soit pour un embrayage rincé ou après une casse moteur. Ça peut arriver bien au chaud dans le garage ou au bord de la route. En général, on choisit pas vraiment :D Pas de souci, avec une bonne méthode, on peut tomber son moteur en une heure et seulement avec deux mains ! Attention, cette procédure est spécifique pour les combis de 1968 à 1971.
Matériels nécessaires
- Une clé plate de 17
- Une clé a cliquet de 13 avec rallonge et cardan
- Une clé plate de 8
- Un tournevis plat
- Une sangle qui supporte au moins 100 kilo
- Un cric rouleur ou moto
- Une tôle ou un truc du genre pour que le cric roule facilement dessus
L’élément clé de l’opération : le cric rouleur !
C’est le cric qui va soutenir le moteur et sortir celui ci grâce à ces roulettes. Quand on est deux, on peut utiliser l’embase ronde du cric car on a assez de main et de force pour l’empêcher de basculer. Quand on est seul, il vaut mieux avoir quelque chose de stable.
La première solution est d’utiliser un cric rouleur pour moto, sa forme s’adapte nickel à la forme du carter moteur. Ça vaut dans les 60 balles, pas donné pour un truc que l’on ne va pas utiliser tous les jours :
Une autre solution, consiste à se fabriquer un support qui s’adapte sur un cric rouleur de voiture. Je suis parti sur cette solution, j’ai un bon cric rouleur et j’avais de quoi souder un support. Je suis parti d’un tube plein de 30mm pour faire la partie qui s’emmanche dans le cric. J’ai ensuite fait un support en tube carré de 20mm, j’ai doublé la partie du haut qui fait office de patin où le bloc va s’appuyer. Enfin, avec un tôle de 2mm d’épaisseur, j’ai soudé ensemble le support et la partie qui s’emmanche dans le cric. Un flat4 ne pesant pas très lourd, c’est suffisant comme support.
Démontage pare-choc et jupe
Cette partie est presque la plus longue, il faut démonter le pare-choc puis la jupe. Pour ma part, les ferrures ne sont pas démontable alors j’enlève les 4 boulons de 13 qui fixent le pare-choc aux ferrures. Ne pas oublier les deux boulons de 12 (ou 13) qui tiennent le pare-choc aux extrémités.
Pour la jupe, enlevez les quatre (ou deux suivant année) boulons de 13 derrière le pare-choc et les 6 vis se trouvant sur le dessus à l’intérieur du compartiment moteur. Voila pas mal de place dégagée vers le moteur :D
Fixation de la boite
Sur les combis de 1968 à 1971, la boite est maintenu par l’avant mais pas par l’arrière, donc si on enlève le moteur, elle va tomber comme une merde. Il faut donc la maintenir à sa place, il y a plusieurs solutions. Une première est d’utiliser un cric qu’on place sous la cloche de boite, c’est chiant car il faut deux crics et la stabilité n’est pas forcément là. Il y a aussi la solution d’empiler des pneus et des planches, c’est un peu bricolage.
Exemple avec un cric :
Pour ma part, l’idéal est de la sangler à partir des longerons, c’est très rapide à faire et ça ne bougera pas d’un pouce. On commence par passer autour de la première poutre, on passe ensuite sous la cloche de boite, puis autour de la deuxième poutre et revenir sous la cloche de boite. Bien tendre la sangle même si il n’est pas très grave si elle descend un peu un fois le moteur sorti.
Une autre vue où l’on voit bien où passe la sangle :
Mise en place du cric rouleur
Le moteur n’est pas encore détaché de la boite et du châssis mais par sécurité, on va déjà mettre le cric. Pour faciliter la dépose du moteur, il faut que la surface sous le cric soit bien plate. Pour ma part, je suis sur de l’herbe donc j’ai mis une tôle sous le cric pour pas que ce dernier s’embourbe sous le poids du moteur :D Faire monter le cric pour que le poids du moteur repose en parti dessus (très légèrement).
Démontage des périphériques
Premièrement, on va débrancher l’arrivée d’essence. En générale, la durite sort du réservoir et viens ce brancher sur un tuyau rigide juste avant de passer dans les tôles moteur. Je pince la durite avec une pince étau, puis je débranche la durite, c’est rapide et on prend pas une douche d’essence ! On peut aussi la plier le temps d’enfiler quelque chose dans la durite pour la boucher, par exemple un embout de vissage.
Ensuite, direction le compartiment moteur. On commence par libérer le câble d’accélérateur, puis la connectique de la dynamo (3 fils). On démonte le filtre à air car d’origine il est fixé à la fois au moteur mais aussi sur un support soudé au chassie.
Si vous avez des sondes ou un compte tour, il faut penser aussi à débrancher ces câbles.
Désaccoupler la boite et le moteur
Il nous reste 6 boulons de 17 à démonter. On va commencer par les 4 qui fixent le moteur à la boite. Les deux du bas sont facilement accessibles. Un autre se cache juste au dessus de la commande d’embrayage, il faut y accéder en passant sous le bus. Enfin le dernier se cache derrière la soufflante, c’est clairement le boulon le plus relou à démonter ! Je passe d’abord la clé de 17 puis je crée un levier avec une clé de 19 pour avoir plus de force. On finit à la main en se faufilant dans le peu d’espace disponible.
On dévisse ensuite les deux écrous de silent bloc au bout de la “moustache barre”, le moteur est prêt à être sorti.
Dépose du moteur
Faire monter le cric pour que les silent blocs ne touche plus la barre support moteur, puis simplement tirer le moteur vers soit en le tenant d’une main et en tenant le cric de l’autre. Normalement, il sort tout seul.
Et voila le travail ! En une heure chrono quand on a l’habitude :D